Les dernières innovations pour les chaussures de running grand public
L’engouement pour la course à pied profite aux équipementiers. Le secteur des chaussures de running génère en France un chiffre d’affaires d’un demi-milliard d’euros. Avec les Jeux olympiques de Paris en 2024, les amateurs pourront emprunter le même parcours que les athlètes de haut niveau. Depuis quelques années, les grandes marques investissent dans les technologies innovantes afin de répondre aux attentes de clients de plus en plus nombreux et exigeants. En plus des principales innovations, les chaussures de course se doivent d’être durables et écologiques.
La mousse, matière incontournable des chaussures de running
Les principales marques d’équipements sportifs développent des gammes de chaussures de running destinées au grand public. La mousse est le nouvel élément incontournable des nouveaux produits. Elle consiste à injecter dans la semelle intermédiaire, qui se place au-dessus de la semelle d’usure, des matériaux tels que l’azote, l’EVA, le Pebax, etc.
D’après les professionnels, ce procédé présente de multiples vertus :
- dynamisme avec des capacités de rebond et d’amorti renforcées,
- stabilité,
- confort et légèreté.
Et tout cela en affichant un risque d’affaissement considérablement réduit et une durabilité accrue. Dans les années à venir, les améliorations techniques devraient l’usage de molécules toujours plus légères associées au nylon ou au carbone dans la semelle intermédiaire.
Ces deux matériaux sont de plus en plus exploités. Grâce à son efficacité en matière d’absorption des chocs, le nylon est actuellement privilégié pour les modèles proposés pour une pratique de la course à pied en amateur. En revanche, le carbone est pour l’instant réservé aux chaussures des athlètes de très haut niveau, dont il booste les performances.
Les caractéristiques techniques innovantes des modèles amateurs
Les techniciens des équipementiers se concentrent également sur le « drop ». Certains, comme Wizwedge, vont jusqu’à 15 mm à 20 mm au lieu des 8 mm habituels, afin de s’adapter à l’anatomie du coureur. D’autres, comme Altra, préfèrent le 0 drop.
La semelle affiche ainsi une hauteur identique sur toute la longueur du pied, permettant une biomécanique plus équilibrée entre les chaînes musculaires antérieures et postérieures. Pour ses défenseurs, ce système limite les chocs et favorise les plus petites foulées, ainsi qu’une meilleure posture. La marque américaine s’inspire par ailleurs de la forme naturelle du pied humain pour la forme de son chaussant, évitant ainsi la compression des orteils.
Enfin, quelques équipementiers, comme Wizwedge, développent des procédés permettant la modulation de la chaussure. Le coureur n’a qu’à glisser sa main dans la chaussure pour changer les propriétés de la semelle intermédiaire en fonction du type de séance prévu et réaliser des économiques conséquentes. Par exemple, pour une sortie longue, le réglage est axé sur l’aspect antivibratoire qui absorbe les ondes de choc et facilite le drainage. Au contraire, pour du VMA, un amorti plus dynamique qui augmente le renvoi d’énergie est recommandé. En matière de customisation, la marque réfléchit à analyser la morphologie du client qui vient s’équiper pour courir avec un scanner 3D, et de tenir compte du drop ou de la densité de mousse entre autres paramètres, afin de concevoir une chaussure sur mesure.
L’écoresponsabilité, un critère devenu incontournable
Pour les spécialistes de l’équipement de running, la protection de l’environnement, représente un enjeu aussi important que la qualité des chaussures de running du futur. Tous les aspects sont travaillés pour minimiser leur empreinte carbone depuis leur fabrication jusqu’à la livraison. Ainsi, les mousses, comme les mesh, font la part belle aux matériaux de recyclage chez Asics.
De son côté, Salomon opte pour des semelles en matières thermoplastiques. Les chaussures usées peuvent ensuite être récupérées auprès des consommateurs, le polyester étant ensuite recyclé pour la confection de vêtements, tandis que l’autre partie est transformée pour entrer dans la production de chaussures à ski.
De même, Saucony mise de plus en plus sur les matériaux écoresponsables comme les fils recyclés à base de plantes pour l’empeigne, les fibres de maïs pour la semelle intermédiaire ou encore le caoutchouc obtenu de matières recyclées pour toutes ses nouvelles créations.
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